Carnet de route

Stage escalade Verdon 2016

Le 29/06/2020 par Vincent Vita

La tribu : Sando, Vincent, Nico, Juju, Jordane, Parrain, Arthur, Jornet, Alex

 

Samedi

Départ d’Auby, tôt (très tôt…) le matin. 

Deux voitures : la Dacia de Vincent, et la Volvo d’Alex… Tiens d’ailleurs, elle est où la Volvo ? 5 min… 10 min… 15 min… Une demi heure de retard ! 

Elle arrive enfin, chargée à bloc. Et pas de coffre de toit.

Détail qui pourrait sembler anodin, si 12 énormes sacs de courses ne nous attendaient pas au drive de Manosque. 

On se serre, on en cale partout.

Nico et Juju se dévouent pour commencer à éliminer les canettes de bière superflues et nous faire gagner de la place.

Arrivée au logement, et chaleureux accueil de M. Ray (nordiste accoutré d’un pull vert hors d’âge) : ici, il y a des loups, des randonneurs qui meurent, et la météo sera pourrie toute la semaine…

Il vend du rêve le mec !

Il a quand même oublié de nous présenter nos colocataires : une famille de cloportes agonisant dans le frigo.

Notre tribu s’installe enfin, dans un cadre top : ancienne bergerie rénovée, chambres confortables, cheminée (allumée sur le champ par Arthur), véranda… qui donne le mal de mer (il aurait fallu se vacher à la table tant le dénivelé de la terrasse était vertigineux), et enfin… APERO !

Premier briefing par Vincent, et grosse pensée pour David, Patrick et Guitoun qui nous manquent…

 

Dimanche

Mauvaise météo annoncée pour la journée… Petit moral pour les grimpeurs qui sont, du coup, freinés dans leurs élans d’aventuriers… M. Ray et son pull vert nous auraient-il porté la poisse ?

On décide de prendre l’attaque de notre première grande voie, mais on doit renoncer à cause de la pluie et se replier au refuge CAF des Malines, où on se réchauffe autour d’un café à l’occasion de l’anniversaire du guide Jean-Luc.

Après midi, les choses s’arrangent, on part pour les couennes du col d’Ayen. Petite galère pour trouver le spot, puis bonne grimpe.

En fin de journée, mise en place du rituel des soirées : les énigmes ! 

Alors, c’est trois nains… Ils vont à la mine… Le premier…

Vous voulez savoir la suite ? Inscrivez vous au prochain stage !

 

Lundi

Première grande voie : Loup des Guarrigues – 9 longueurs – Beau, mais froid.

Première du stage, mais aussi toute première fois pour les novices. 

Novices comme Jornet qui, emporté par l’adrénaline du champion, n’attend pas le top de Vincent pour prendre son départ. La foudre ne se fait pas attendre : « Quoi départ ? Qui est-ce qui a dit départ ? Vous vous foutez de ma gueule ou quoi? »

Au retour, une bonne bière à Lou Cafetier (un des rares lieux de vie du village en cette saison) et un bon débrief qui entérine le fait que, çà y est, nous sommes tous de vrais grimpeurs !!!!!

De retour au logement, Vincent et Nico enchaînent sur un trail de 15 km et 700 D+, slack line pour les autres (dans le champs du paysan d’à côté, qui n’apprécie guère notre folklore)

En fin de journée, mise en place d’un nouveau rituel de soirée : l’apprentissage du franc parler de Vincent : « De toute façon, c’est de la merde ! J’en ai rien à branler !!!!! »

 

Mardi

Bon, on est des vrais grimpeurs, mais sommes nous de vrais randonneurs ? On ne va pas tarder à le savoir…

On se prépare pour une rando de deux jours sous, on ne le sait pas encore, un magnifique et mordant soleil.

Les sacs sont plus gros que nous… On va en chier…

Départ de La Palud, refuge des Malines, puis descente vers le Verdon. Tout le monde (sauf les Devemy) décide d’alléger son sac. On cache donc nos affaires dans les fourrés.

Sentier de l’Imbut puis sentier Vidal, avec des passages d’escalade / via ferrata. Redescente vers le Verdon.

Jornet est blessé au genou, certains manquent d’eau, une bonne partie de la tribu est à bout de forces et de nerfs. Certains craquent…

Chacun apprend à donner sa propre définition à l’expression « dépasser ses limites »

On récupère nos sacs, puis nous décidons d’un bivouac à la Beaume aux boeufs.

Après baignade et toilette à la rivière, on partage un repas à la frontale au bord de l’eau. Au menu : caillette (merci Juju), fromage, saucisson, rhum, vin rouge, raki, chocolat…

A défaut de jouer à qui pisse le plus loin, on décide de jouer à qui éclaire le plus haut la falaise avec sa frontale… Heureusement pour nous, Arthur (qui a la plus puissante) est déjà couché. Oui, il faut savoir que notre Biff Tanenn préféré a besoin de ses 11h de sommeil par nuit.

La nuit est poussiéreuse et ronflante, mais le ciel étoilé est un spectacle unique et magique…

 

Mercredi

Grand soleil et petit déjeuner au bord de l’eau.

La tribu se soude autour de Jornet : chacun le soulage d’une partie de son sac, et on le place en leader pour le remotiver… ce qui ne tarde pas… 

Eh ! Attends nous !!!

On termine le sentier Martel : vertigineux escaliers de la brèche Imbert, tunnel interminable à la frontale les pieds dans l’eau.

On arrive enfin au point sublime, le bien nommé, où on peut se ravitailler en eau potable.

Jornet, sur nos conseils, se résigne à abandonner… Arthur aussi… par solidarité.

Pour les autres, remontée difficile par une chaleur accablante vers Gourdon, village très sympa où l’on peut se rafraîchir au lavoir. 

Puis, visite de la ferme des Faucons, du père Guy Gilbert (le curé des loubards). Havre de paix dans la nature où l’on peut se ressourcer auprès des animaux… On en a même ramené… et on en a infesté le logement… 

Des puces !!!!! Ca gratte !!!!!

Jeudi : point fort de la semaine.

Grand soleil.

Départ grande voie pour l’arête de la pâte de chèvre.

Arrivée sur le parking : des corses jouent de la musique corse… drôle d’ambiance…

Marche d’approche très raide et très difficile. Départ pour 7 longueurs.

La voie est magnifique, variée dans les styles (dalle, traversée, fissure, cheminée…), gazeuse, et se termine par une crête et un vrai sommet.

Nous pique niquons à l’arrivée, avec une vue plongeante sur le lac de Ste. Croix.

La descente est très raide, on se retient aux cordes fixes pour ne pas tomber dans les pierriers.

Petite baignade à la plage du pont du Galetas pour les Appollons les plus téméraires, puis ballade à Moustiers Ste. Marie, un des plus beaux villages de France, pour un indispensable ravitaillement en rhum.

Soirée barbecue gérée d’une main de maître par Nico et Juju.

Déjà plus de rhum ? On n’a même pas fini l’apéro !!!!!!

Ce soir là on a admiré les étoiles illuminant un ciel de montagne noir charbon.

Ce soir là on a fait griller des chamallows à la fourchette en se réchauffant autour du feu.

Ce soir là Sandora a épousé une baie vitrée (tiens… çà rebondit…).

Ce soir là Bertrand Cantat a chanté fort.

Ce soir là çà gratte de plus en plus.

Ce soir là quelques cinglés ont bivouaqué sur la terrasse… 

Cette nuit là, il a gelé.

Vendredi

Ce matin là, on fait moins les malins… La motivation est intense…

Départ vaseux pour de la couenne aux Hauts Vernis, au dessus du lac.

Les cotations sont raides et l’équipement aéré… Vincent se fait une grosse frayeur dans un 5A !

Arthur, quand à lui, (normal, il dort 11h par nuit, rappelez-vous…) relève avec brio le défi du 6A en tête… juste pour que Julien lui prépare un sandwich.

Au retour la tribu se scinde en deux : une partie se missionne pour la recherche d’un traitement anti puces… çà gratte !

Pour les autres, la priorité est ailleurs : retourner au refuge (Jean Luc, vous vous souvenez…) pour une visite des chambrées et une dégustation de bières (ben oui, la bière à la châtaigne, Sandora et Jordane nous l’ont réclamée tous les jours depuis dimanche… Et Jornet paie son coup !) 

Et voilà… la boucle est bouclée…

Cette soirée n’a pas le même goût que les autres, demain c’est le départ… La cancoillote de Sando est sans ses pommes de terre (merci les Devemy et leur tartiflette gargantuesque) et c’est Johnny qui donne de la voix.

Ca gratte…

 

Samedi

Levés tôt (très tôt…)

La maison est une vraie fourmilière : vaisselle, ménage, rangement, valises, etc. En deux heures notre équipe de choc est au garde à vous.

M. Ray, et son pull vert, viennent faire l’état des lieux à 8h00. L’angoisse nous saisit : va-t-il nous sucrer notre caution s’il s’aperçoit que les cloportes ont été délogés du frigo ?

Point de loups et de morts dans son discours, on est passé aux sangliers et aux vautours !

La boule au ventre, on prend la route.

Retour par Castellane et derniers paysages des Gorges, avant de découvrir les montagnes enneigées.

Après un arrêt pique nique, Vincent a testé l’envolée de gamelle/Opinel sur l’autoroute… Ben oui, forcément, çà n’allait pas rester sur le toit de la voiture à 130 km/h.

 

Mais c’est pas grave, c’est un détail… On a déjà tous la tête ailleurs…

Où ? Mais au prochain stage !!!!!

Vivement l’année prochaine… 

Avis aux amateurs de sensations fortes et d’aventure humaine…

CLUB ALPIN FRANCAIS AUBY
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